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samedi 15 octobre 2011

Des bombes et des pétards

Après une poignée de jours dans le Nord, nous repartons vers le Sud.

Premier arrêt, "la plaine des jarres". En fait, nous qui nous attendions à des vestiges archéologiques spectaculaires, nous aurions du nous tenir au nom de cet endroit : ben c'est une plaine, avec de grosse jarres quoi...





Après quelques recherches, il apparait que personne ne sait vraiment d'où viennent ces grosses jarres monolithiques, alors toutes les interprétations sont les bienvenues.

Par contre la ballade en moto à travers ces paysages fut assez sympa, c'était beau, on était quasiment seuls, et il faisait frais (trop frais à la fin de la journée, ne plus sentir ses doigts en moto, ça peut arriver même au Laos !).





Bon, depuis le temps qu'on en conduit des motos pourries à travers l'Asie du Sud-Est, il fallait bien qu'on se fasse une petite crevaison au milieu de nulle part quand même !

Cette escale nous a aussi permis de prendre conscience d'un problème important que connait le Laos : l'immense quantité d'explosifs encore actifs sur son sol. En fait, pendant la guerre du Vietnam, alors que le Laos était officiellement tenu hors du conflit par les américains, ceux-ci ont copieusement arrosé le pays, notamment la région de la piste Hô Chi Minh, faisant du Laos le pays le plus bombardé de l'histoire. De cette guerre il reste quelques millions de bombes classiques et à fragmentation surtout qui n'ont pas explosé, rendant certaines terres incultivables et tuant et mutilant des nombreuses personnes chaque année. Une des raisons pour laquelle la plaine des jarres n'est pas encore classée au patrimoine mondial de l'UNESCO est que les sites archéologiques ne sont pas encore complètement sécurisés. Lorsque vous visitez les-dits sites, il est d'ailleurs important de rester sur les sentiers balisés par le MAG.


Exemple de l'infinie sens de l'adaptation des êtres humains :  dans certains villages les bombes sont désamorcées et l'aluminium est récupéré pour fabriquer bijoux et couverts.



Après La plaine des jarres, nous mettons le cap sur la capitale Vientiane, en nous arrêtant à Vang Vieng.
Vang Vieng n'a pas très bonne réputation en matière de tourisme, du fait de son orientation très "spring break", dans le mauvais sens du terme. En effet, la ville est parsemée de dizaines de bars-restos disposant de menus spéciaux, avec "happy-juice", ou autres "happy-pizza". Comprenez par là que les mets en question sont copieusement chargés en drogues diverses, allant du cannabis à l'ecstasy, en passant par l'opium, très populaire ici. Pour fidéliser leur clientèle, les restaurateurs n'avaient plus qu'à transformer les chaises en divans, et à diffuser sur grands écrans d'interminables séries d'épisodes de friends ou des simpsons.




Ajoutez à ça quelques attractions du type "bouée le long de la rivière", ou "plongeon après s'être bourré la gueule", et vous obtenez dès le soir venu des groupes de "woo-girls" (dédicace aux fans de la série "How I Met Your Mother") et de gros nazes plein de bière vociférant leurs exploits à moitié nus dans les rues. C'est aussi ça le tourisme, malheureusement.

Seulement Vang Vieng ça peut aussi être autre chose, car la ville est située au milieux de paysages parmi les pus beaux qu'on ait vus en Asie, et grâce à l'éternelle moto-pourrie, s'éloigner dans la campagne est une solution des plus aisées.








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