La carte : Où en sommes-nous ?

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vendredi 25 février 2011

A l’arrière des berlines : 2

Tentatives de stop toujours, nous nous posons à la sortie d’El Calafate, le pouce en l’air, pour emprunter la fameuse route 40 vers le Nord jusqu’à un autre fief de fan de sports de montagne : El Chalten.

Strike again ! Un adorable couple d’Autrichiens en voyage nous prend à l’arrière de son pick-up pour un superbe voyage de 2 heures dans les immensités de Patagonie. Conditions exceptionnelles, puisque le Fitz Roy, sommet star du coin, est visible à 100 km.







argentine-el chalten from jbqueromes on Vimeo.

El Calafate / Perito Moreno

Arrivés à El Calafate dans l’après midi, nous nous baladons dans les rues, dont certaines ont été coupées à la circulation à l’occasion de la fête annuelle « le festival du baptème du lago Argentino ». Musique, animations pour les enfants, présentation des services de la ville, et pour nous cet après midi : concours de tuning. Pas banal cet attroupement au milieu des montagnes et des boutiques d’escalade :





Mais la principale attraction d’El Calafate, c’est de loin le Perito Moreno, sorte de DisneyLand des glaciers, connu dans le monde entier pour ses passerelles d’observations qui nous permettent d’admirer ce monument de très près.






Autre particularité de ce glacier à part sa taille (environ 60 m de haut), il est très mobile et il est fréquent de voir d’énormes morceaux s’en détacher.Par cette journée ensoleillée, nous avons du bol, car ça craque de partout, et on assiste même à deux énormes explosions.

Pour vous donner une idée, le glaçon qui se détache dans la vidéo fait la taille d’un immeuble de 10 étages (va en falloir du Pastis pour contenter c’te bête là…) :






argentine-perito moreno-gros craquage from jbqueromes on Vimeo.



Remis de nos émotions, nous retournons en ville, où le festival bat toujours son plein. Ce soir c’est la soirée de cloture d'une semaine de festivités, avec l'élection de "miss calafate lago argentino 2011" (trop la classe...) :


et un gros concert, avec environ 10 000 personnes devant une vedette de la variété argentine : Diego Torres (attention les filles, chansons d'amour, émotion "pour toi public" et pantalon en cuir bien serré...):












De 2 hémisphères


argentine-el calafate-diego torres !!! from jbqueromes on Vimeo.

mercredi 23 février 2011

Un peu de trekking "I survived the W"

Nous ne sommes pas de grands montagnards, et encore moins des amateurs de trekking comme nous en croisons régulièrement au cours de notre voyage.

Alors quand une visite incontournable de notre périple ne s'avère possible qu'à travers un trekking de plusieurs jours, le doute s'installe.

Le parc Torres del Paine, qui tire son nom des hautes tours de pierres qui le dominent, ne se visite de manière approfondie qu'à pied, et certains sentiers sont un peu exigeants pour les débutants, sans parler des conditions climatiques très changeantes. Alors après étude des parcours possibles, location de matériel adéquat (tente, réchaud, batons, etc...), nous voilà partis sous un ciel gris pour réaliser une boucle en 5 jours, un classique appelé le "circuit W".

De 034_torres del paine

Bilan des opérations, après 5 jours de marche et plus de 80 km :

Des paysages superbes

De 034_torres del paine

De 034_torres del paine

De 034_torres del paine

De la marche, de la marche, des pates au réchaud à gaz, un plantage / rangement de tente sous la grosse pluie.

De 034_torres del paine

De 034_torres del paine

Les fameuses "4 saisons en une journée" (du soleil à la grosse pluie, en passant par un peu de neige qu'on a eue le dernier soir sous la tente... brrrr.... une nuit à 1°C)

De jolies rencontres (article à venir)

Un départ à 5 heures du mat à la lampe frontale pour voir le soleil se lever sur les tours du Paine.


Chili-Torres del paine from jbqueromes on Vimeo.


et pas une ampoule ni une courbature !

Trop fort non ? (qui a dit "la chance du débutant"?)

Et puis tant qu'on est dans une région à montagne, on va repasser en argentine pour aller voir du glacier et du gros pic d'alpiniste tiens...

Puerto Natales

Nous voici au Chili, à Punta Arenas, en transit pour une soirée. Petite ville sympa dans laquelle nous ne resterons qu’une nuit. A noter toutefois, la traversée du Détroit de Magellan en bac nous aura permis de voir les fameux « Toninas », ces dauphins noir et blancs que nous avions loupés à Puerto Madryn.

De 2 hémisphères

Galvanisés par nos précédents succès en auto-stop, nous nous lançons depuis Punta Arenas jusqu’à Puerto Natales en stop. Quelques heures, 3 chauffeurs sympas et une centaine de kilomètres plus tard, nous attrapons finalement le bus (en n’ayant économisé que 3 euros…).

Arrivés à Puerto Natales, point de départ pour visiter le célèbre parc « Torres del Paine », rendez-vous des trekkers de tous poils. Nous logeons chez la sympathique Melinda, qui nous hébergera quelques jours. Comme le trekking nous est inconnu, nous nous renseignons auprès des clients de l’auberge qui reviennent du parc, et faisons notamment la rencontre de Pedro, un chilien qui vit à Santiago (et que nous devrions revoir une fois arivés là-bas).

vendredi 11 février 2011

Ushuaia

Ushuaia est une ville étrange.

Coincée entre une montagne et un détroit, ses activités principales sont son port de commerce et le tourisme bien sûr. Il faut dire que la ville joue à fond la carte "bout du monde". Il y en a pour tous les gouts :
  • La bière du bout du monde
  • Le parc de terre de feu "fin de la route du bout du monde"
  • l'hôtel du bout du monde
  • le resto du bout du monde
  • etc...







Pour relativiser un peu, Ushuaia est à environ 54° de latitude Sud. En transposant ça en Europe, on devrait arriver au niveau du Danemark, pas de quoi crier ça sur tous les toits donc, même s'il est vrai qu'en allant plus au Sud, il n'y a plus grand chose à part des pingouins...

Pourtant, Ushuaia est quand même doté d'une atmosphère particulière, surtout quand on se plonge un peu dans la nature environnante. Le parc naturel est un peu fantomatique avec ses forêts à la Tim Burton et ses glaciers chiliens en toile de fond.







Une petite balade en bateau nous fera également découvrir la flore particulière du coin et la faune arctique (pingoins, cormorans, etc...).





Un tour en taxi et nous sommes au pied du glacier qui domine la ville en 5 min.


Pour finir la visite, un tour dans l'ancienne prison "du bout du monde", transformée en musée où se mêlent histoire maritime, art contemporain, et documentation sur les expéditions antarctiques.









Ces 3 jours passés au "bout du monde" nous auront au final bien plus. Une étape symbolique pour tourner la page de notre premier pays. Directement depuis Ushuaia nous passons au Chili avec en ligne de mire le parc national Torres del Paine. Au programme : quelques jours de trekking dans un des hauts lieux des fans de montagne.

A la semaine prochaine !

Rencontre avec Horacio (dédicace à l'ami Guez)

Parmi les âmes charitables qui ont accepté de nous prendre en stop, nous avons fait la connaissance d'Horacio, qui nous a conduit sur une centaine de km jusqu'à Ushuaia.

Horacio, la cinquantaine, est chauffeur routier de son état, habite à Buenos Aires et est suporter du club de Boca Junior.

Comme tous les Argentins, il ne peut pas se passer de maté, et il a même sous la main un butagaz et 2 coupes différentes pour ne jamais tomber à sec "une pour le maté sucré, l'autre pour le maté amer, sans sucre".





Il promène son énorme camion aux quatre coins du continent depuis de nombreuses années, et, bien que ce ne soit pas très autorisé par sa compagnie de transport, il aime bien prendre les voyageurs en stop "sauf aux abords des grandes villes, il y a déjà eu des vols de camions".

Tout au long du trajet, il nous parle de son métier, de la solitude, des routes interminables de Patagonie, et du climat rude de la Terre de Feu "mais j'y suis habitué, donc ça va".

"En hiver, on est obligés de chainer les pneus. Les gens qui circulent en voiture trouvent alors subitement que les routiers sont très pratiques, et ils se mettent à nous suivre car on casse la glace sous le poids des camions."
"Mais il y en a beaucoup de la glace sur les routes ?"
"L'hiver dernier, on avait une couche de 8 cm sur cette route là..."

Comme on ne connait pas grand chose au monde des camions, on lui pose un tas de questions, auxquelles il répond en souriant  :

"Il faut beaucoup de connaissances en mécaniques pour conduire ce genre d'engin ?"
"Non, plus maintenant. Avec les camions modernes on ne peut plus toucher à rien, dès que t'as un problème, un technicien se pointe avec un ordinateur et se branche dans la boite à gants là. C'est l'ordinateur qui te fait le diagnostic et qui te dit ce qui cloche, c'est plus comme avant."
"Mais il est récent ton camion ?"
"Il appartient à mon entreprise, mais il n'y a que moi qui le conduit. Il est assez récent, puisqu'il a environ 3 ans, ... et 450 000 km"

"Et si on faisait un peu de stop ?"

Partis de puerto Madryn en bus de nuit, nous devons trouver une correspondance pour ushuaia à Rio Gallegos. Mais là, petit souci de logistique, puisque notre brave bus aura plus de 3 heures de retard. Résultat : correspondance loupée : on doit attendre le prochain bus en partance pour le "bout du monde", qui ne part que le lendemain matin.

"Et si on faisait du stop tiens ?"

Sitôt dit, sitôt fait, on se retrouve sur la rocade de la ville avec les sacs sur le dos, le pouce en l'air et notre sourire le plus "colgate", malgré les 12°C et les rafales de vent à se faire décrocher le brushing...

A partir de là, je ne sais pas si c'est une chance incroyable, la gentillesse systématique des Argentins ou notre allure de "jeunes-voyageurs-super-cools-prêts-à-faire-des-rencontres-inoubliables", en tout cas tout s'est enchainé facilement jusqu'à ushuaia. + de 600 km, 4 postes frontières, une traversée du détroit de Magellan et des paysages sublimes de la campagne de Terre de feu en moins de deux jours, "haciendo dedo" comme on dit ici.





L'occasion de jolies rencontres aussi avec, dans le désordre :

  • une famille de Rio Grande, grosse ville industrielle de Terre de Feu
  • un jeune papa partant à la chasse au Castor (gros 4*4 et quad tout terrain sur la remorque)
  • deux jeunes potes fêtards partis chercher un de leurs compères à la frontière chilienne
  • un ingénieur sympa, pris de pitié pour nous, qui nous a emmené "au poste de police le plus proche" pour avoir plus de chance de trouver des voitures à chopper
  • et Horacio, chauffeur routier de don état.

Bref, que du bon pour arriver à Ushuaia

mardi 8 février 2011

N'est pas photographe animalier qui veut...

Nous aimons prendre des photos, beaucoup de photos durant nos voyages. Alors quand l'occasion de voir des dauphins en vrai s'est présentée, tout l'attirail était déjà prêt : réflex chargé, caméra étanche programmée.

Il est vrai que nous avons été conditionnés depuis notre plus tendre enfance à aduler cet animal-mascotte : Le grand bleu, les reportages de Cousteau, Flipper le dauphin ou encore le gallak : tout nous pousse à avoir envie d'en ramener un souvenir à la maison.

Seulement prendre des images d'une bestiole qui gigote tout le temps, et sous l'eau en plus, c'est beaucoup plus difficile que de tirer le portrait d'un gaucho qui prend la pose...

Pour les vidéos, comme le bord du bateau était plus haut que ce que je pensais, j'ai fini par me retrouver dans une situation improbable ou le second du capitaine me retenait par les pieds pendant que je plongeais la caméra sous l'eau, dans l'espoir qu'un dauphin viendrait prendre la pose devant moi... j'avais l'air bien con...



Résultat, à part attirer la curiosité et les sourires des autres touristes présents sur l'embarcation, une pauvre vidéo où on croit voir apparaitre un bout de dauphin : concentrez-vous, ça va très vite :


argentine-puerto madryn-3 from jbqueromes on Vimeo.

Pour les photos, en choisissant la technique hazardeuse, mais facile du "shootes tant que tu peux, y en aura bien une de bonne", on s'est retrouvés au final avec quelques pauvres images floues et mal cadrées.




Dans le bateau avec nous, il y avait par contre un type super calme, qui déclenchait une fois de temps en temps, et s'appliquait calmement pour chaque cliché.

A la fin de la ballade, il nous tend une carte de visite "je suis photographe, ce soir je fais le vernissage d'une expo sur la patagonie, venez si ça vous intéresse". En faisant un tour sur son site, j'ai rangé mon orgueil au placard (pas pour longtemps diront ceux qui me connaissent bien) : n'est pas photographe qui veut ...

Rencontre avec Luis

Pendant notre séjour à Puerto Madryn, nous avons effectué quelques excursions à la découverte de la faune et de la flore locales. En bons radins que nous sommes, nous avons opté pour la moins chère des agences touristiques du coin, et le choix s'est avéré payant, car le guide qui nous a accompagné pendant 2 jours était fomidable.

Luis est guide touristique, mais il a commencé sa vie professionnelle dans une estancia de la région, comme beaucoup de jeunes de sa génération. Toute sa famille est originaire de Puerto Madryn, alors il connait très bien le coin.



En plus des explications traditionnelles sur les pinguoins, les lions de mer, les orques et les baleines, on a appris énormément de choses sur l'histoire, l'économie et la culture de la région.

Colonisée à l'origine par des paysans gallois (dont il reste des traces dans quelques oasis agricoles au milieu du désert), puerto madryn s'est rapidement tourné vers la mer et les moutons. En témoignent le très grand port de commerce et de plaisance, et les immenses estancias du coin, du genre "si t'as moins de 2000 hectares, retourne jouer aux billes...".

Avec humour et passion, Luis nous a abreuvés de détails tout au long de nos visites, on a passé un très bon moment.

Pour ceux qui veulent de l'anecdote "croustillante", sachez par exemple qu'il est de Tradition dans les estancias de castrer les moutons... avec les dents... (véridique, on a vu les photos).


Des profs d'histoire géo comme ça, j'en rêvais au collège...

Puerto Madryn : bienvenue chez les pingouins

Après les montagnes de la région des lacs, nous partons prendre l'air de la mer à Puerto Madryn, région célèbre pour sa faune marine.


Pas de bol pour nous, l'attraction majeure du coin, l'observation des baleines franches australes, n'est plus possible depuis fin décembre, car les bestioles ont déjà migré...

Qu'à cela ne tienne, nous passerons 3 jours dans cette station balnéaire à découvrir la nature très riche (et très nouvelle pour nous européens) qu'offre la côte patagone.

Au menu :

lions et éléphants de mer sur la péninsule Valdez :


argentine-puerto madryn 1 from jbqueromes on Vimeo.









Pingouins de Magellan à Punta tombo (Une colonie géante de 450 000 individus, ça courait dans tous les sens) :


argentine-puerto madryn 2 from jbqueromes on Vimeo.






Et pour finir une jolie rencontre avec des dauphins dans la baie de Puerto Madryn :

(vidéo à venir)



Pour se remettre de nos émotions, on s'est même autorisé un joli petit resto accroché à la falaise dominant la baie (remarquez la cuvée "ventus" de la "bodega del fin del mundo", un vin de patagonie assez connu ici, et qui se défend plutôt bien) :