Voilà, fini l’Argentine, nous sommes à présent au Chili pour de bon, après une première petite incartade à Puerto Natales il y a quelques jours (pour un trekking à Torres del Paine pour ceux qui suivent). Arrivés à Chile Chico de l’autre côté de la frontière, nous prenons un bateau qui traverse le grand lac dont j’ai oublié le nom et nous économise d’interminables bornes de route défoncée dans la montagne. Je profite du voyage pour envoyer lâchement mon émissaire spéciale de charme en mission « auto-stop ». Son objectif : trouver sur le bateau un automobiliste qui daignera nous amener à Coyhaique, à 200 km de là. Mission accomplie en 2 min chrono, avec un magnifique strike : un jeune chilien super sympa nous conduira (dans une 307 presque neuve monsieur) sur cette route fabuleuse, avec paysages de carte postale et coucher du soleil en prime.
Le paysage patagon a complètement changé, et c’est une montagne plus agricole et plus verte que nous voyons alors :
Après une nuit à Coyhaique, quelques minutes de marche nous permettent de nous éloigner du centre ville pour trouver un meilleur « spot de stop » : on commence à avoir de la bouteille. Encore une attente de 30 min, et nous tombons sur une joyeuse bande de flamands (un belge et 2 hollandais) qui nous emmèneront toujours plus au Nord sur la Caratera Austral : équivalent chilien et montagnard de la route 40 (au moins pour la qualité du chemin…). A l’arrière du pick-up, ça secoue, on prend plein de poussière dans la figure, mais le spectacle en vaut la peine.
Après une journée de route, et une jolie escale avec nos compagnons de route (article à venir), nous ferons escale à Puyuhapi. J’ai d’ailleurs certainement écorché le nom de ce minuscule village : qu’Almendra, la (enfin plutôt le) charmante responsable de l’office du tourisme local me pardonne…
Le lendemain, nous entamons une petite séance de lever de pouce sur le bord de la route, mais le temps est gris, et la concurrence entre auto-stoppeurs se fait rude. En effet, comme depuis le début de notre boucle en patagonie, un grand nombre de jeunes voyageurs israéliens croisent notre route. La plupart en mode sac-à-dos-tente-réchaud, ils n’ont d’autre moyen de se déplacer que l’auto stop.
Mais nous avons l’avantage du nombre : nous ne sommes que 2 quand eux attendent par groupe de 7 ou 8 : erreur stratégique !
Bingo encore une fois, un chilien sympa (et spécialiste de l’exportation de vin…) nous prend sur une cinquantaine de kilomètres. Nous finirons notre route dans une station service. Là, la chance a tourné : plan B : la dernière solution est de prendre l’unique bus qui passe par là aujourd’hui, ce que nous faisons. Mais le bus ne va pas exactement où nous l’aurions souhaité. Qu’à cela ne tienne, un petit détour d’une journée nous permettra de visiter Futaleufu, petit village chilien à la frontière avec l’Argentine.
Et qu’est-ce qu’on y fait à Futaleufu ? Vous le saurez dans le pochain épisode !
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