Après tant de montagne et de randonnées, il est temps de remonter plus au nord. Nous prenons un bus pour une ville frontière avec le Chili.
Au programme : une douzaine d’heures sur la fameuse « Ruta cuarenta » (la route 40), sorte de chemin primitif de légende qui parcourt quasiment toute l’argentine du nord au sud en longeant la cordillère à l’ouest. La Ruta 40, c’est tout une histoire, des milliers de kilomètres dans des paysages complètement vides, des lignes droites infinies de chemins de cailloux, des pauses dans des stations services improbables, perdues au milieu de nulle part (cette expression un peu bateau prend vraiment tout son sens ici). Mais c’est aussi des conditions de conduite difficiles, et parfois des accidents (on a rencontré un groupe de français dont le bus s’est renversé quelques jours avant…).
Sauf que nous, on a fait une bonne pioche avec notre paire de chauffeurs cow-boys. Au premier abord, ces 2 gaillards farceurs et aimant la musique folklorique à fond dans le camion ne nous inspirent pas vraiment confiance.
Mais finalement, on s’en sort sains et saufs en arrivant à Los Antiguos, malgré 2 heures de retard dus à un enlisement à mi-chemin (on a été secourus par une machine de chantier qui trainait là : merci les gars du TP !). En discutant avec nos chauffeurs, ils nous apprennent qu’ils ont plus de 10 ans de route 40, mais que c’est la première fois qu’ils s’enlisent, la faute aux travaux en cours pour la construction d’une vraie route asphaltée. D’ailleurs certaines compagnies de bus refusent à présent s’emprunter le tronçon que nous avons parcouru, en raison du trop mauvais état du chemin. Valait mieux nous le dire après être arrivés…
Il parait que dans quelques années toute la route sera goudronnée. On y perdra en aventure et en folklore, mais on y gagnera sûrement en sécurité et en facilité de communication.
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