Pour aller voir ce fameux Machu Picchu, nous avons préféré le "chemin du routard" au très luxueux trek de l'inca (500$ par personne et 4 mois de réservation à l'avance...).
Du coup pour atteindre Aguas Calientes, la station touristique au pied du mont Machu Picchu ("Machu Picchu" est en réalité le nom de la montagne sur lequel le site est construit, le nom inca du site lui-même s'est perdu), il a fallu se retrousser les manches en compagnie d'autres voyageurs comme nous :
Une journée de voyage, 3 changement de bus, pour finir par une marche de 2 heures le long de la voie ferrée, avec en bonus pour nous une jolie averse tropicale qui nous a trempés jusqu'aux os. En effet, on descend en altitude, et on entre dans une zone plus tropicale et plus humide. Bilan, on arrive de nuit, fatigués, trempés, mais soulagés dans la ville d'Aguas Calientes. En plus c'est la fête ici pour "el dia de la mama" (la fête des mères). Vu la relation fusionnelle des latinos avec leur maman, je vous laisse imaginer les proportions énormes que prend l'événement par rapport à chez nous.
Une fois arrivés, nous achetons le précieux billet d'entrée pour le machu, et organisons notre plan de bataille pour la journée.
Eh oui, visiter le Machu Picchu s'apparente un peu à une mission commando, surtout si on veut bénéficier d'une des 400 places par jour pour permettant de monter sur la Wayna Picchu, la montagne en forme de pain de sucre qui domine le site et qu'on voit sur toute les photos.
Du coup, rétro planning : si on veut faire parti des 400 premiers chanceux, on doit arriver à l'ouverture du site vers 6h00, donc prendre le premier bus qui monte à 5h30, donc faire la queue dans la file d'attente devant les bus à partir de 3h00 environ, donc se lever vers 2h30 du matin : Allez, direct au lit !
Le lendemain matin (plutôt quelques heures plus tard au milieu de la nuit), nous voici à attendre devant les bus avec quelques dizaines d'autres visiteurs. Il est 3h00 du mat... Arrivés sur le site comme prévu vers 6h00, nous constatons qu'il y a déjà du monde, car beaucoup de visiteurs matinaux font la montée à pied, de nuit et dans le froid (on n'a pas eu le courage). Victoire! on arrive à temps non seulement pour avoir une place au Wayna Picchu, mais en plus pour bénéficier d'une première balade au lever du jour (nuageux) sur un site quasiment vide. La première impression est ... impressionnante, justement, c'est superbe, envoutant et presque magique. Pour ceux qui ont eu la chance de voir le Taj Mahal, Les pyramides d'Egypte ou d'autre sites de ce genre, ça procure un sentiment assez bizarre du type "je l'ai déjà vu 1000 fois en photo, et pourtant en vrai c'est vraiment exceptionnel". La journée commence bien.
Puis vient l'ascension du Wayna Picchu, la montagne d'en face. Ça monte dur pendant une petite heure, mais là-haut le spectacle en vaut vraiment la peine, nous avons une vue complètement différente du site, et le panorama des montagnes environnantes est très beau. Un sentiment de sérénité nous envahit, et nous finissons par nous taire pour admirer le paysage en silence pendant de longues minutes, comme les dizaines de personnes présentes autour de nous...
Lorsque nous redescendons sur les coups de 10h le site est déjà beaucoup plus rempli, mais ce n'est pas aussi terrible que ce qu'on craignait. Nous trouvons un petit guide sympa qui nous fait une visite super documentée et très complète. Même si ça frustre un peu ma moitié, le fait qu'il termine souvent ses explications par "mais la vérité on ne la connait pas, ce ne sont que des théories plus ou moins vraisemblables..." me rassure plutôt sur son sérieux et son objectivité toute archéologique, contrairement à certains ("oui, alors là c'était les toilettes de l'Inca, et les pitons sur les côtés c'était pour se tenir...", je caricature à peine).
La visite devait initialement durer 2 heures... 4 heures plus tard nous laissons le guide épuisé par nos centaines de questions : "je crois que je vais redescendre pour me reposer, fini les visites pour aujourd'hui" nous dit-il avant de nous quitter en souriant, ses bouquins sous le bras.
Nous pic-niquons sur un des nombreuses terrasses du site, avant de reprendre nos déambulations à travers les ruines pour un dernier tour du propriétaire. Le soleil commence à baisser, la lumière est plus belle, mais les groupes se font plus nombreux et plus bruyants. Le moment est idéal pour tenter l'expérience conseillée par notre ami Gonzalo, qui nous avait invité à s'isoler en écoutant "Los Jaivas" dans le baladeur. L'effet est bien là, et je finis la journée en beauté sur un grand kiff musical et sensoriel (il parait que la visite du machu Picchu peut rendre mystique...).
Nous redescendons peu avant la fermeture du site, à pied, par ce chemin très ardu que nous nous félicitons de ne pas avoir entrepris de nuit pour arriver.
Nous sommes restés plus de 10 heures sur le Machu Picchu. On espérait que ce serait un des grands moments de notre voyage, ça l'a été.
Pour la petite histoire, le site fête les 100 ans de sa découverte cette année, et un grand concert est prévu là-haut (le premier depuis mes copains les Jaivas). Cette fois, Sting et Mac Cartney seraient au programme, ainsi qu'une diffusion en direct dans le monde entier et sur internet : à vos magnétoscopes, je crois que ce sera le 7 juillet !
Du coup pour atteindre Aguas Calientes, la station touristique au pied du mont Machu Picchu ("Machu Picchu" est en réalité le nom de la montagne sur lequel le site est construit, le nom inca du site lui-même s'est perdu), il a fallu se retrousser les manches en compagnie d'autres voyageurs comme nous :
Une journée de voyage, 3 changement de bus, pour finir par une marche de 2 heures le long de la voie ferrée, avec en bonus pour nous une jolie averse tropicale qui nous a trempés jusqu'aux os. En effet, on descend en altitude, et on entre dans une zone plus tropicale et plus humide. Bilan, on arrive de nuit, fatigués, trempés, mais soulagés dans la ville d'Aguas Calientes. En plus c'est la fête ici pour "el dia de la mama" (la fête des mères). Vu la relation fusionnelle des latinos avec leur maman, je vous laisse imaginer les proportions énormes que prend l'événement par rapport à chez nous.
Une fois arrivés, nous achetons le précieux billet d'entrée pour le machu, et organisons notre plan de bataille pour la journée.
Eh oui, visiter le Machu Picchu s'apparente un peu à une mission commando, surtout si on veut bénéficier d'une des 400 places par jour pour permettant de monter sur la Wayna Picchu, la montagne en forme de pain de sucre qui domine le site et qu'on voit sur toute les photos.
Du coup, rétro planning : si on veut faire parti des 400 premiers chanceux, on doit arriver à l'ouverture du site vers 6h00, donc prendre le premier bus qui monte à 5h30, donc faire la queue dans la file d'attente devant les bus à partir de 3h00 environ, donc se lever vers 2h30 du matin : Allez, direct au lit !
Le lendemain matin (plutôt quelques heures plus tard au milieu de la nuit), nous voici à attendre devant les bus avec quelques dizaines d'autres visiteurs. Il est 3h00 du mat... Arrivés sur le site comme prévu vers 6h00, nous constatons qu'il y a déjà du monde, car beaucoup de visiteurs matinaux font la montée à pied, de nuit et dans le froid (on n'a pas eu le courage). Victoire! on arrive à temps non seulement pour avoir une place au Wayna Picchu, mais en plus pour bénéficier d'une première balade au lever du jour (nuageux) sur un site quasiment vide. La première impression est ... impressionnante, justement, c'est superbe, envoutant et presque magique. Pour ceux qui ont eu la chance de voir le Taj Mahal, Les pyramides d'Egypte ou d'autre sites de ce genre, ça procure un sentiment assez bizarre du type "je l'ai déjà vu 1000 fois en photo, et pourtant en vrai c'est vraiment exceptionnel". La journée commence bien.
Puis vient l'ascension du Wayna Picchu, la montagne d'en face. Ça monte dur pendant une petite heure, mais là-haut le spectacle en vaut vraiment la peine, nous avons une vue complètement différente du site, et le panorama des montagnes environnantes est très beau. Un sentiment de sérénité nous envahit, et nous finissons par nous taire pour admirer le paysage en silence pendant de longues minutes, comme les dizaines de personnes présentes autour de nous...
Lorsque nous redescendons sur les coups de 10h le site est déjà beaucoup plus rempli, mais ce n'est pas aussi terrible que ce qu'on craignait. Nous trouvons un petit guide sympa qui nous fait une visite super documentée et très complète. Même si ça frustre un peu ma moitié, le fait qu'il termine souvent ses explications par "mais la vérité on ne la connait pas, ce ne sont que des théories plus ou moins vraisemblables..." me rassure plutôt sur son sérieux et son objectivité toute archéologique, contrairement à certains ("oui, alors là c'était les toilettes de l'Inca, et les pitons sur les côtés c'était pour se tenir...", je caricature à peine).
La visite devait initialement durer 2 heures... 4 heures plus tard nous laissons le guide épuisé par nos centaines de questions : "je crois que je vais redescendre pour me reposer, fini les visites pour aujourd'hui" nous dit-il avant de nous quitter en souriant, ses bouquins sous le bras.
Nous pic-niquons sur un des nombreuses terrasses du site, avant de reprendre nos déambulations à travers les ruines pour un dernier tour du propriétaire. Le soleil commence à baisser, la lumière est plus belle, mais les groupes se font plus nombreux et plus bruyants. Le moment est idéal pour tenter l'expérience conseillée par notre ami Gonzalo, qui nous avait invité à s'isoler en écoutant "Los Jaivas" dans le baladeur. L'effet est bien là, et je finis la journée en beauté sur un grand kiff musical et sensoriel (il parait que la visite du machu Picchu peut rendre mystique...).
Nous redescendons peu avant la fermeture du site, à pied, par ce chemin très ardu que nous nous félicitons de ne pas avoir entrepris de nuit pour arriver.
Nous sommes restés plus de 10 heures sur le Machu Picchu. On espérait que ce serait un des grands moments de notre voyage, ça l'a été.
Pour la petite histoire, le site fête les 100 ans de sa découverte cette année, et un grand concert est prévu là-haut (le premier depuis mes copains les Jaivas). Cette fois, Sting et Mac Cartney seraient au programme, ainsi qu'une diffusion en direct dans le monde entier et sur internet : à vos magnétoscopes, je crois que ce sera le 7 juillet !
Superbe résumé d’étape comme d'habitude.
RépondreSupprimerJ'imagine que le réveil a 2h30 n'a pas été simple.
Petite question pratique sur tous les guides que vous rencontrez. C'est un budget que vous aviez prévu a la base ? C'est conséquent ou raisonnable ?
Les guides c'est asez indispensable pour qui n'a pas étudié en détail toute les civilisations pré-colombiennes depuis plus de 10 ans (je te laisse deviner qui de nous 2 est dans ce cas là...). En tout cas, moi je trouve qu'un bon guide c'est important sur ce genre de sites, parce qu'autrement, c'est juste des ruines, très belles certes, mais que des ruines quand même.
RépondreSupprimerPour le prix, c'est généralement pas trop cher. Le plus cher (de loin) c'est au Machu Picchu, et ça nous a couté 25 euros (l'entrée c'était 32€ chacun), ce qui représente environ 1/2 journée de notre budget à deux dans ce voyage juste pour un guide. Mais bon, pour ce qui est de cette étape là, comme de temps en temps (genre le rafting à futaleufu qui nous a couté près de 100 euros chacun) on a cassé la tirelire.
Pour info, pour l'instant on est dans les clous niveau budget, grâce à une ministère des finances et de la négociation plus que vigilante...